Leçon d’arrogance

— D&G, accusé de racisme, a dû annuler son «Great Show» en Chine au dernier moment ce qui a coûté plusieurs millions d’euros à la marque de luxe.

Dolce & Gabbana sont présents en Chine depuis 2006, date de l’ouverture de leur première boutique à Hangzhou. Une cinquantaine d’autres magasins ont ensuite vu le jour sur le territoire chinois, en comptabilisant Hong Kong.

La marque de luxe italienne a prévu son «Great Show» à Shanghai pour plus de 300 vêtements, avec 1400 VIP invités et un budget colossal de plusieurs millions d’euros.

Seulement il y a quelques jours, tout a basculé … à commencer par une publicité maladroite de la marque dans laquelle une Chinoise se battait avec des baguettes pour manger une pizza italienne. «It is still way too big for you, isn’t it?», disait le voiceover.

Ayant trouvé le film de mauvais goût, une top model américaine d’origine asiatique Michaela Phuong Thanh a écrit à Stefano Gabbana via Instagram. Irrité, le créateur italien s’est lâché sur la Chine, qualifiée de «pays de merde» rempli d’«ignorant dirty smelling mafia». Cette conversation a été de suite rendu publique par Michaela sur le net. Là, c’était la catastrophe, juste la veille du «Great Show».

Les stars chinois invités au défilé ont tous boycotté le show. Sur WeWhat et les autres médias sociaux chinois, l’affaire devient vite virale. En quelques heures, plus d’un million de commentaires se sont rués vers le site officiel de Dolce Gabbana. Le show a dû être annulé au dernier moment. La marque va maintenant devoir faire face aux conséquences économiques de la polémique.

Crise de Dolce & Gabbana en Chine

Les États-Unis et la Chine échapperont-ils au piège de Thucydide ?

La guerre commerciale sino – américaine bénéficiera-t-elle la France?

Au printemps 2017, un livre paru aux États-Unis a fait beaucoup d’échos, et a particulièrement attiré l’attention de la Maison-Blanche. «Les États-Unis et la Chine échapperont-ils au piège de Thucydide», telle était l’interrogation posée par Graham Allison, éminent professeur de Harvard, en observant la montée en puissance de la Chine et les inquiétudes et méfiances vis-à-vis à ce nouvel adversaire par son pays.

L’expression fait référence à l’historien grec du IV siècle avant J.C. « C’est la montée en puissance d’Athènes et la peur qu’elle instilla à Sparte qui rendit la guerre inévitable », écrit Thucydide dans « La guerre du Péloponnèse ».

Dans son livre, Graham Allison explique, au regard de l’histoire, que lorsqu’une puissance émergente est venue contester une puissance établie, cette dernière lui a souvent fait la guerre sous la contrainte de la peur. Pour l’intellectuel américain, l’histoire regorge d’exemples en ce sens. Depuis la Renaissance, le piège de Thucydide s’est ainsi refermé à douze reprises, comme lors de la rivalité anglo-allemande au tournant du XXe siècle ou celle entre les rois de France ou des rois de France et Habsbourg au XVIe siècle. Seuls quatre passages d’une puissance à une autre ont échappé à un conflit armé.

Face à un Trump imprévisible qui veut «l’Américanisation» plutôt que la mondialisation, une guerre semble hélas inévitable …

Une rentrée pleine de sagesse

Confucius en temps moderne

Depuis la rentrée, je suis entrée en contact avec le milieu passionnant de l’enseignement supérieur.

C’est un milieu en pleine évolution, lié non seulement à la mondialisation et aussi au progrès fondamental de l’informatique et de l’internet.

Pour être à la hauteur des attentes de mes élèves, j’ai passé un mois, 12 heures par jour, afin de mieux préparer les interventions, à me documenter, à m’informer, à apprendre…

Le Confucius nous a appris il y a plus de 2000 ans qu’il faut toujours avoir la soif d’apprendre dans sa vie. La sagesse ne peut être atteinte que par notre volonté de nous améliorer et de nous perfectionner.

Je me sens utile de pouvoir partager mes expériences et mon savoir avec les jeunes étudiants d’aujourd’hui; et de plus, j’avance dans la direction de la sagesse, c’est réjouissant.

À quoi sert une formation interculturelle?

«Ah, si je savais… !» C’est la phrase que j’entends le plus souvent en discutant de l’interculturel avec les gens.

Caricature par Luke McGarry «Business Week» 07juin2012 — sur le chapeau du jeune homme, est marqué en chinois «sot».

«Ah, si je savais qu’on disait oui pour dire non en Chine», m’a confié non sans amertume un entrepreneur récemment, «j’aurais gagné au moins 2 ans …».

«Si je savais que les Chinois ne travaillent pas pendant 15 jours à la fête de printemps, je n’aurais jamais planifié mon voyage en février…», a regretté une consultante.

Quant à un expatrié à Ningbo, ville secondaire non loin de Shanghai, il aurait souhaité faire suivre une formation interculturelle à son épouse avant leur départ, «Si je savais qu’elle aurait tant de mal à s’adapter là-bas!»

Et oui, il faut bien penser à toutes ces différences, ces difficultés, auxquelles nos expériences et nos éducations, même avancées, ne nous n’ont pas forcément préparé.

Même un directeur général d’un très grand groupe industriel, après avoir passé 6 ans en Chine, m’a étonné en me disant: «Ah, si je savais qu’en Chine, le secrétaire général du parti est plus important que le PDG dans une société (étatique) !»

East meets West

Jolie découverte faite ces jours-ci !

Les dessins de LIU Yang, illustratrice chinoise installée en Allemagne, reflètent vivement la différence entre ces deux mondes !

Jeux de mémoire « East meet West » par Liu Yang

Ils sont simples, explicites, pleins d’humour, et pourtant tellement vrais ! Dès la première vue, j’ai décidé de les adopter pour illustrer mes formations de la culture chinoise !

Inutiles de vous dire quelle couleur correspond à la Chine et à l’Allemagne, non?

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