Chine: Village 2.0 — un reportage intéressant sur le développement du E-commerce en Chine rurale

Un reportage intéressant sur ARTE que j’ai partagé avec mes élèves de l’école du commerce. On parlait en classe du marché de E-commerce en Chine, qui a atteint 800 milliards d’euros en 2017!

Les 2 histoires racontées dans le film illustrent bien cet incroyable phénomène, qui touche aujourd’hui non seulement les grandes villes, mais aussi la Chine rurale profonde.

Su Junpin est un jeune entrepreneur issue d’une modeste famille de la campagne du Yunnan. Il a fait fortune en commercialisant en ligne des théières en argent, fabriquées par des artisans de son village, vendues en Chine, en Corée et même en Europe. Ainsi il a refait vivre l’art traditionnel local, et employant plus de 300 villageois pour son entreprise.

Comme lui, Lu Zhenhong de la province de Zhejiang a fondé son empire en ligne en vendant du matériel de camping. Des milliers d’emplois ont été créés dans cette région grâce à son entreprise, dont le modèle s’est décliné dans toute la province.

L’essor du E-commerce est très étroitement lié avec l’encouragement du gouvernement chinois. En effet, la Chine voit cette nouvelle forme de commerce comme un des leviers principaux pour développer l’économie des régions rurale, dont le niveau de vie souffre encore de l’inégalité par rapport aux grandes villes. 

Selon le reportage, « la révolution 2.0 a d’ores et déjà permis à des millions de paysans chinois de troquer la bêche pour le Net! »

Les États-Unis et la Chine échapperont-ils au piège de Thucydide ?

La guerre commerciale sino – américaine bénéficiera-t-elle la France?

Au printemps 2017, un livre paru aux États-Unis a fait beaucoup d’échos, et a particulièrement attiré l’attention de la Maison-Blanche. «Les États-Unis et la Chine échapperont-ils au piège de Thucydide», telle était l’interrogation posée par Graham Allison, éminent professeur de Harvard, en observant la montée en puissance de la Chine et les inquiétudes et méfiances vis-à-vis à ce nouvel adversaire par son pays.

L’expression fait référence à l’historien grec du IV siècle avant J.C. « C’est la montée en puissance d’Athènes et la peur qu’elle instilla à Sparte qui rendit la guerre inévitable », écrit Thucydide dans « La guerre du Péloponnèse ».

Dans son livre, Graham Allison explique, au regard de l’histoire, que lorsqu’une puissance émergente est venue contester une puissance établie, cette dernière lui a souvent fait la guerre sous la contrainte de la peur. Pour l’intellectuel américain, l’histoire regorge d’exemples en ce sens. Depuis la Renaissance, le piège de Thucydide s’est ainsi refermé à douze reprises, comme lors de la rivalité anglo-allemande au tournant du XXe siècle ou celle entre les rois de France ou des rois de France et Habsbourg au XVIe siècle. Seuls quatre passages d’une puissance à une autre ont échappé à un conflit armé.

Face à un Trump imprévisible qui veut «l’Américanisation» plutôt que la mondialisation, une guerre semble hélas inévitable …