Marseille : une ancienne ville à la synthèse universelle

Je reviens d’un court séjour à Marseille, grand port méditerranéen dont la réputation est souvent controversée. Cette ville, qui a donné son nom à l’hymne national français, est aussi associée à la mafia et à l’insalubrité. Pourtant, en me promenant dans ses différents quartiers tels le Vieux-Port, le Panier, la Canebière, la Corniche Kennedy, ainsi que dans des quartiers vertigineux comme Rocas-Blanc et Notre-Dame de la Garde, j’ai été émerveillée par sa diversité culturelle, ses paysages authentiques et ses vestiges historiques.

Synthèse universelle

La Cathédrale Nouvelle-Major, construite au XIXe siècle, témoigne de l’ambition passée de Marseille : une synthèse universelle entre influences occidentales et orientales. S’appuyant sur cet héritage, la ville s’est dynamisée ces dernières années grâce à des expressions artistiques contemporaines, notamment à travers le street art.

La
marche républicaine

Marseille (Masai 马赛 en chinois) n’est pas inconnue des Chinois. D’une part, la Marseillaise a inspiré Nie Er, le compositeur de l’hymne national chinois chinois La Marche des volontaires ; d’autre part, c’est ici que débarquèrent les premiers émissaires de la cour des Qing au XIXe siècle, ainsi que de futurs hommes politiques éminents chinois au début du XXe siècle.

Regardez, la terre !

La première délégation Qing partit en 1866 de Shanghai par bateau et arriva à Marseille après trois mois de navigation, avant de poursuivre son périple d’inspection sur l’industrie militaire, l’économie et la société en Europe occidentale. Plusieurs récits de voyage nous sont parvenus, décrivant Marseille et les mœurs de l’époque, comme Les récits des aventures en mer de Zhang Deyi 张德彝 (1847-1918), publiés entre 1866 et 1868. Zhang souligne dans son journal de voyage l’animation du port de Marseille, bien organisé et entouré de robustes forts en pierre blanche (les forts Saint-Jean et Saint-Nicolas). Il est également impressionné par la propreté de son hôtel en pierre de taille, un édifice de sept étages. À l’époque, les Chinois attiraient la curiosité des Marseillais, tout comme les étrangers en Chine dans les années 1980.

Villes jumelées

Shanghai et Marseille sont jumelées depuis 1987, bien qu’aucun vol direct ne relie encore les deux villes. Cette amitié a néanmoins été symbolisée en 2004 par un jardin traditionnel chinois, offert par Shanghai à sa sœur jumelle française lors de l’Année culturelle de la Chine. Ce jardin, situé aujourd’hui dans le parc Borély, sera sans doute une étape incontournable de ma prochaine visite à Marseille.

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