Dossier Chine : Relation France – Chine dans l’Histoire

Dossier Chine

COM CHINE
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Dossier Chine : Relation France – Chine dans l’Histoire

 

L’année 2019 marquait le 55ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la République Populaire de Chine. Cependant, l’échange commercial et culturel entre les deux pays a une  histoire très ancienne. 

Déjà au milieu du XIIIe siècle, plusieurs missions diplomatiques et religieuses ont été envoyées de l’Europe à l’empire mongole, qui régnait sur l’Asie centrale et la Chine pendant cette époque. Même si ces émissaires européens n’ont pas atteint directement la Chine, ils ont confirmé l’existence de ce pays. Leurs écrits et observations ont enrichi les connaissances géographiques. Ils ont par la suite inspiré les autres voyageurs européens à s’aventurer en Asie orientale, soit pour la cause religieuse soit pour le profit commercial. 

Parmi ces grands voyageurs d’époque, le plus connu fut le Vénitien Marco Polo. Ses récits sur la Chine sous le dynastie de Yuan (Kubilai Khan) sont largement distribués en Europe. 

 

La ville de Qinsay [Hangzhou] en Chine (Bibliothèque Nationale de France)

 

Marco Polo (1254-1324), Le Devisement du monde ou Livre des Merveilles

« Il y a dans la cité un très beau lac d’au moins trente milles de tour. On peut voir sur ses bords de magnifiques palais et de splendides maisons appartenant à de riches gentilshommes ou à des puissants de la cité, et aussi maintes abbayes et églises païennes. Au centre du lac, il y a deux îles et, sur chacune d’elles, un palais aussi somptueux que celui d’un empereur. Ces deux palais servent aux habitants de la cité pour leurs réceptions. Tout y est prévu pour cela, la vaisselle et le reste, en un mot tout ce qui est nécessaire à l’organisation de grands banquets. Le roi a fait cela pour honorer ses sujets. Tous peuvent s’en servir : ces palais appartiennent à ceux qui veulent y donner une fête… » 

 

Les missionnaires jésuites

À partir du XVIe siècle, les missionnaires jésuites, devenus fins connaisseurs de la Chine, découvraient les canons classiques chinois et ont entrepris de les traduire. En conséquence, l’introduction de ces oeuvres classiques a lancé les bases de la sinologie en Europe, qui a influencé en profondeur la pensée des XVIIe et XVIII e siècles. Les livres les plus traduits par les jésuites s’agissaient notamment des recueils du confucianisme (les quatre livres et les cinq classiques), du taoïsme, du bouddhisme et des textes qui relèvent de la médecine chinoise.  

La mode chinoise

En 1664, la Compagnie des Indes Orientales fut créée par les anglais, puis celle de la Compagnie de Chine. Ces entreprises importantes ont donc initié par la suite le commerce direct entre l’Europe et la Chine. Dès lors l’art de vivre oriental est devenu la mode dans la haute société européenne. Les grands de la Cour française collectionnaient les meubles et coffrets de laque, porcelaines, étoffes, peintures et autres objets de la Chine et du Japon. En 1670, un Trianon de porcelaine (le grand Trianon d’aujourd’hui), entièrement décoré à la chinoise, était construit à Versailles. Dans tous les châteaux royaux, il y avait des appartements meublés à la chinoise et de fantastiques fêtes chinoises étaient organisées. 

Début de relations diplomatiques

 

Image: Temple du Ciel, Pékin 1900′     http://photographyofchina.com/blog/firmin-laribe

En 1843, une ambassade française, dirigée par Théodose de Lagrené, était envoyée en Chine.  Ce tout premier ambassadeur a signé avec l’empire Qing le Traité de Whampoa. Ce traité franco-chinois marquait ainsi le début de véritables relations diplomatiques entre les deux pays. En outre, l’ambassade a rassemblé de nombreux renseignements concernant non seulement la Chine, mais aussi l’Asie du Sud-est.

* Source: https://heritage.bnf.fr/france-chine/fr